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dimanche 25 mai 2014

M'informer, voter, dépouiller : mon engagement en faveur de l'Union Européenne!

Alors que je venais de laisser tomber mon bulletin dans l'urne, la jeune femme qui me faisait face m'a demandé : " Vous ne voulez pas participer au dépouillement, c'est à 20h "?.
J'ai bredouillé (gênée) : "euhh non...". Je suis sortie du bureau de vote. J'ai fait quelques pas. Je me suis dit que c'était stupide, que je n'avais rien de prévu à 20h, j'ai fait demi-tour, et je me suis inscrite pour y participer en me disant que cela pourrait être intéressant!
En effet, ce fut le cas.

Cette soirée qui m'a marquée a été l'occasion, pour moi d'essayer de comprendre pourquoi il y a tant d'indifférence, de haine, de déception à l'égard de l'Union Européenne, et de discuter avec les autres scrutateurs (personnes qui ont procédé au dépouillement) de cette campagne qui fut - selon moi - un échec alors même qu'il y avait matière à débattre.

On a parlé de la campagne pour les Européennes un peu au dernier moment, en toute précipitation, parce que cela venait peut être trop de temps après les élections municipales, parce qu'il s'agit d'une préoccupation secondaire pour la plupart d'entre nous.


Les arguments des politiques étaient inaudibles. J'ai tout de même pris soin de m'informer en lisant la presse , en écoutant la radio...
Je suis déçue de la politique qui est menée en France, mais j'ai essayé de pendre du recul par rapport à nos petites intrigues franco-français, et j'ai quand même été glisser mon bulletin dans l'urne pour 3 raisons :

- parce que je suis une européenne convaincue! Je me sens française, j'aime (trop!!) mon pays, mais je vois également ce que nous apporte l'Europe dans notre vie quotidienne (et dont on ne parle pas assez).
On a beaucoup parlé des chargeurs de portable universels, mais il y a bien plus important!
On a le droit de circuler partout en Europe, d'aller travailler dans 26 pays, même parfois dans la fonction publique d'un autre pays (à l'exception des professions à composante régalienne : police, justice, douanes...), et même d'étudier en Europe grâce au programme Erasmus (je crois qu'il y a toute une génération qui en profite sans bien se rendre compte de cette chance). Il y a également le permis de conduire européen (qui permet de conduire dans les pays de l'UE). C'est un énorme progrès!
On crache aussi beaucoup sur l'euro. Je me rappelle avoir fait des voyages scolaires en Europe, il fallait changer la monnaie (bonjour les commissions), faire des calculs pas possibles, bref c'était compliqué!
Enfin, l'Europe nous a apporté sur le plan politique. Après deux guerres mondiales, la guerre froide, la guerre dans les Balkans... les Européens ont ENFIN fait le choix de vivre pacifiquement. Des institutions veillent au respect de nos droits (ex : la cour de justice de l'Union Européenne). 
Enfin, il y a eu une amélioration de la législation sur la protection de l'environnement (principe pollueur-payeur et principe de précaution), sur le contrôle des produits alimentaires, des jouets pour enfant, et de nombreuses subventions européennes qui permettent de construire des infrastructures dont nous profitons tous les jours, de mettre en place des politiques à l'échelle locale...


- parce que l'on n'est pas fondé à se plaindre des dérives de l'Europe (libéralisme, problèmes d'immigration...) si l'on n'a pas été voté. Et oui, il est plus facile de vilipender l'Europe, et les hommes politiques que d'agir! Pour défendre sa vision de l'Europe, il faut choisir un candidat qui porte un minimum les valeurs que l'on défend. Même si c'est un combat de titan, même si on est parfois déçu, il me semble important de faire un choix, de ne pas laisser aller les choses.
Je veux une Europe plus solidaire, plus proche des préoccupations des citoyens, qui défende les droits de l'homme, qui protège nos spécificités culturelles, qui ne tombe dans un libéralisme non raisonné et sans régulation.

- parce que c'est un acte citoyen, tout simplement. Je préfère aller voter, même blanc, mais aller voter.
Il y a tellement de pays dans lesquels ce droit -qui nous semble anodin- est bafoué, que j'exerce mon droit et mon devoir de citoyenne, une fois de temps en temps!


L'Europe telle qu'elle est aujourd'hui est loin d'être parfaite. Il y a encore d'énormes progrès à faire (sur l'harmonisation des fiscalités, sur la concurrence, sur la politique étrangère...), mais c'est normal. Comment trouver un compromis entre 27 pays qui ont des histoires, des cultures, des intérêts différents?
Cela n'est pas possible, il faut donc faire au mieux, être patients. Nous avancerons petit à petit, nous reculerons, nous ne serons pas forcément satisfaits, mais il faut se rappeler qu'un continent uni vaut davantage qu'un continent divisé.
Nous Européens, avons quand même une identité culturelle commune, des principes à défendre, à prôner, à exporter!

mercredi 2 avril 2014

J’ai été volée : je me sens agressée, dépitée, touchée!



J’ai été volée, et je me sens agressée, dépitée, touchée.
C’est quelque chose qui ne passe pas. Pourtant, il ne s’agit que d’un vélo d’une valeur de 250 euros. Rien de grave… Il n’y a « pas mort d’homme », je pourrai en acheter un autre.
Mais voilà, cela n’enlève rien au fait que j’ai été volée, et que je me sens agressée, dépitée, touchée.
Cette sensation aussi étrange fut-elle ne passe pas.


10 ? 15? 20 minutes? Je ne sais plus trop. J’ai perdu la notion du temps.
Juste le temps d’accrocher mon vélo devant Monoprix, de dégoter quelques jolis fruits, de payer.  
Visiblement 10, 15, 20 minutes de trop.
Lorsque je suis revenue, aucune trace de mon vélo. A terre : mon antivol dont le code avait été forcé sans succès, et finalement sectionné. 


J’ai tout de suite compris, et j’ai souhaité porter plainte. Pas parce que je pensais pouvoir le retrouver, ou identifier les auteurs de l’infraction. Je n’ai aucun doute sur le fait que cela n’arrivera pas. Pas pour faire augmenter les statistiques sur la délinquance. Porter plainte parce que c’est mon droit !
Après un peu d’attente, j’ai réalisé que MON vol, était un vol parmi tant d’autres pour les policiers. MON vol, était insignifiant. Je le comprends, et je l’accepte, je préfère qu’une attention particulière soit portée à des victimes de violences sur leur personne, cela me semble normal.
Le policier de service m’a expliqué qu’une rotation d’équipe était en cours, il fallait attendre.
Je n'avais pas envie d'attendre...
J’ai donc décidé de déposer plainte le lendemain, ailleurs. Le gendarme qui m’a reçue a été compatissant. Cela m’a donné du baume au cœur, mais cela n’efface pas le fait que quelqu’un a volé mon vélo chéri, avec lequel je me rendais 3 fois par semaine au travail, avec lequel je me déplaçais depuis que j’ai vendu ma voiture. 


C’est injuste et je suis terriblement en colère et déçue. En colère contre le ou les voleur(s), mais surtout déçue de vivre dans une société dans laquelle on ne peut plus faire confiance, être de bonne foi.
Je suis déçue de vivre dans une société qui me retire ce petit peps que j’avais en entrant dans ce magasin et en décidant d’y rester 10, 15, 20 minutes de trop.

mercredi 19 mars 2014

Relation longue distance, relation transfrontalière 2.0



Combien sommes-nous dans le monde à vivre une « relation longue distance », une relation transfrontalière, une relation 2.0 ?
A l'heure des années universitaires dans le cadre du programme Erasmus, des échanges universitaires et des stages aux 4 coins du monde, mais également des compagnies low cost, de l’idtgv, des réseaux sociaux, les relations de ce type sont monnaie courante.



Pourtant, force est de constater que ces relations sont rarement bien vues de notre entourage.
Combien de fois ai-je entendu « ah non mais je ne sais pas comment tu fais, moi je ne pourrais pas ! » ou encore « loin des yeux, loin du cœur » 
En général, après avoir entendu ces quelques mots, j’ai très envie de m’énerver.
MAISSSSS…. Je souffle un bon coup, et je réponds tout simplement que lorsque l’on aime quelqu’un qui habite à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi, on met de côté ses tendances fusionnelles, et on supporte, on fait avec, on est patient !


Enfin… On est patient… jusqu’à un certain point….
Je crois qu’il ne faut pas que ça dure éternellement.
Selon moi, il y a un espoir que le couple tienne que si les 2 partenaires ont des échéances précises : un an, le temps d’une année d’études à l’étranger, 2 ans le temps d’un VIE ou d’un contrat…et la possibilité de communiquer aisément.
Big up aux opérateurs téléphoniques fixe et mobile qui incluent dorénavant dans les forfaits des appels à l’étranger et dans les dom/tom pour des tarifs plus que raisonnables!
Big up également à skype, facebook, & co. qui nous rendent cette vie tellement plus facile en dépit du décalage horaire!  




Mais il y a forcément des moments où cela ne va pas. On a des gros coups de blues.
« Et s’il trouvait quelqu’un de mieux que moi ? Et s’il se lassait tout simplement, faisait marche arrière ? ».
Pour moi, ce sont les deux premiers mois sans se voir qui ont été les plus durs. Je me posais plein de questions, j’avais peur de tout, je doutais : de lui, de moi !
Je ne sais pas trop comment et quand cela se produit, mais il y a une étape dans la relation à distance, on l’on arrive à se détacher de tous ce genre de choses et de questions qui parasitent l’esprit.
Enfin, on est serein, on apprécie de passer des moments ensemble, plus de disputes, de crises de jalousie, gestion de la tentation…
De façon étrange, se profile une autre étape dans cette merveilleuse relation : la peur des retrouvailles. Après avoir acquis une indépendance, on apprécie cette forme de vie. On a en quelque sorte les avantages d’être en couple sans en ressentir les contraintes : il va nous falloir réapprendre à vivre ensemble.

Il nous reste 4 mois avant de nous retrouver.
Le fait d’avoir surmonté toutes ces difficultés a rendu notre relation plus solide que jamais. Nous nous connaissons mieux, et avons été capables de faire des choix pour vivre ensemble. Dans une étude publiée par le Journal of communication, deux chercheurs (Crystal Jiang de la City University of Hong Kong et Jeffrey Hancocks de l’Université de Cornell aux Etats-Unis) ont démontré que les relations longue distance sont plus solides que les autres. L'avenir nous le dira...
Certains me disent : « c’est bientôt la fin ». Je leur réponds : « ce n’est que le début d’une belle et longue aventure » !




mardi 25 février 2014

De retour, 40 jours après mon burn-out cotonnesque



Hello les girls,
Contre toute attente, il m’aura fallu exactement 40 jours pour me décider.
Je pensais définitivement avoir abandonné lâchement ce blog sans un mot, sans préavis, et je m’en excuse.
J’aurais dû m’expliquer…. Je me suis dit plusieurs fois que ce serait une absence temporaire, et cette absence a perduré pour plusieurs raisons :
-        - Je me suis inscrite à une formation qui me prend énormément de temps, d’énergie. Au même moment, j’ai eu envie d’accélérer ma pratique sportive. Je me suis sentie débordée par tout cela, et j’ai décidé que le blog ne serait plus ma priorité, qu’il me prenait trop de temps.
-       - J’ai eu l’impression d’être prise dans cette spirale qui a tant et tant de fois été décrite par des cotonneuses : celle de la petite une, des petites mesquineries entre blogueuses, et surtout le fait de ne pas savoir pourquoi et pour qui je bloguais.

BURN-OUT BLOGUESQUE, je vous dis. Courir pour avoir des sujets sympas, pour écrire des articles, surveiller les stats, souvent être déçue de ne pas faire de petite une alors que j’ai mis de temps et du cœur à écrire un article….
Avec le recul, je me dis que c’était ridicule, surtout que mon blog est minuscule !

Le SEVRAGE est DIFFICILE. J’ai recommencé à venir sur hellocoton pendant mes vacances, notamment pour trouver des idées de recettes dans la rubrique « cuisine ». J’ai également continué à suivre les blogueuses mariage et forme/sport que j’apprécie. En revanche, je n’ai lu aucun poste « culture ». Cela ne m’intéressait pas.
Je ne suis même pas retournée sur mon blog.

Depuis quelques jours, je suis bien malade. Au lit. Journée sans travail. J’ai eu tout le loisir de cogiter, de surfer un peu sur la blogsphère.
Cela prend beaucoup de temps, d’énergie, mais c’est un petit truc en plus dans ma vie que j’apprécie au final. C’est mon jardin secret.
Ces dernières semaines, j’ai été au théâtre, voir des expositions, au ciné, je suis partie en vacances en Martinique, et à chaque fois, j’ai eu envie de vous faire partager tout cela. Spontanément, en me faisant une ébauche d’article dans la tête. Cela me frustrait de ne pas pouvoir écrire sur ce blog!
Au final, je crois que ce qui me manque, c’est de partager mes émotions et mes coups de cœur. En prenant du recul par rapport à la blogsphère j’ai compris ce qu’elle m’apportait réellement, et ce que j’avais envie de donner.
La plus belle récompense que j’ai pu avoir, c’est le fait de lire les commentaires d’inconnus ou de lecteurs assidus qui m’ont prouvé –au fond – que j’existais, même avec mes 50 petits abonnés.

Résolution de l’année 2014 (il est encore temps d’en prendre !) : je ne mets pas la pression, je publierai quand je pourrai, sur des trucs qui me tiennent à cœur !


***
CARPE DIEM :
-écrire un article pour mon blog
- une bougie parfumée allumée à côté de moi
- skyper avec mon chéri qui vit à 5 000 km de moi
- aller poster une lettre à la poste, et respirer l’air libre après quelques jours passés au fond du lit
- regarder  les derniers épisodes de la saison 2 d’House of cards (oui, déjà !) et espérer que Franck Underwood se fasse enfin coincer GNIAK GNIAK GNIAK 

Cap chevalier, 15 février 2014, Martinique.