lundi 30 décembre 2013

Exposition Intérieur Rue : Street Art & Graffiti

Aux détours des ruelles du quartier populaire de Château d'Eau, se cache un petit trésor.
On n'y vient pas par hasard, car elle est cachée dans les méandres d'un immeuble du 10e, où l'on doit montrer pate blanche afin d'y entrer. 



C'est la galerie Wallworks qui expose jusqu'au 9 javier 2014 (l'exposition ayant été prolongée), les oeuvres d'une trentaine de " street artists " venant de 3 continents (Europe, Asie, Amérique du Nord).

A gauche : Juan, la boîte aux lettres 1970, 2012, Gaël Coto/ A droite : Ciné cinéma, 2013, Olivier Gaulon.

J'ai aimé cette galerie spacieuse, les choix judicieux qui ont été faits afin d'exposer ces oeuvres relativement récentes (de 2012 ou 2013), leur variété (il y en a pour tous les goûts), ainsi que leur originalité.



Nota : vous ne saurez rien des artistes exposés en regardant leurs oeuvres, il vous faudra consulter le site de la galerie si vous êtes curieux ou vous adresser - sur place - au propriétaire des lieux !

HOPARE, Sans titre, 2013, aérosol et marqueur sur feux tricolores, Olivier Gaulon





Pour aller plus loin :

Interieur Rue : Street Art & Graffiti 
Jusqu'au 9 janvier 2014 
Galerie Wallworks
4 rue Martel
Paris
75010
Métro : Bonne Nouvelle ou Château d’Eau
Entrée libre du lundi au samedi (14h-19h)

Crash, Sans titre, 2013, Oliver Gaulon.


dimanche 29 décembre 2013

Homeland : retour sur la saison 3, et interrogations sur la saison 4!

La saison 3 d'Homeland s'est terminée il y a un peu moins de 2 semaines. Il est temps de faire le bilan de cette saison qui marque un véritable tournant pour la série.

Attention spoiler!! 

 

La saison 3 : un bilan mitigé

Rythme inégal, scénario quelque peu faible, personnages principaux absents ou très peu présents.... Je ne vous cache pas que j'ai été assez déçue par le début de la saison 3.
Heureusement, la série a gagné en intensité au cours des 3 ou 4 derniers épisodes. 


Cependant, le dénouement m'a laissé un goût amer. J'ai été en colère de constater la disparition du personnage de Brody.
Ce fut un véritable coup de théâtre, car je ne m'y attendais pas, et je ne voulais pas y croire! Pour moi, la série perd une part de son identité avec la mort de Brody

Dans ces conditions, pourquoi regarder la saison 4?!

Les perspectives de la saison 4

En dépit de ma déception, je serai au rendez-vous dans quelques mois pour découvrir les suites des aventures de Carrie Mathison, avec de nombreuses questions en tête :
- Carrie  gardera t-elle son bébé?
- Acceptera t-elle le job en Turquie?
- Y aura t-il une nouvelle love story? Si oui, avec qui? Je ne vous cache pas que j'aimerais bien que ce soit avec Quinn, je l'ai trouvé très protecteur avec elle, depuis la fin de la saison 2. 
- Qu'adviendra t-il de notre jeune retraité, Saul ? De Dana et de Jessica? Etant donné que ces personnages ne feront que quelques apparitions, les scénaristes décideront-ils de donner plus d'ampleur à d'autres personnages, jusqu'alors secondaires (Quinn ou Fara par exemple) ? 


Autant de questions qui restent en suspens, il va falloir attendre pour qu'elles trouvent une réponse!

Et vous, qu'avez-vous pensé de la saison 3, et regarderez-vous la saison 4?!!!

lundi 23 décembre 2013

Le grand retour d'Eminem

Marshall Matters, alias Eminem ou Slim Shady a fait son grand retour en 2013, pour mon plus grand plaisir.
C'est un des rares rappeurs que j'apprécie. Il a un débit et une intonation bien particuliers, et impressionnants.
Artiste controversé, provocateur, il n'en demeure pas moins incontournable!
Retour sur " The Marshall Mathers LP2 ", son 8ème album solo.


The Marshall Mathers LP 2 : 

Il s'agit d'un album présentant certaines imperfections, mais qui est résolument efficace.
J'ai deux gros COUPS DE CŒUR, deux titres qui sont tous deux des duos.
Je vous vois, venir, mais ce n'est pas ce que vous croyez! Il ne s'agit pas du duo avec Riri (The Monsters), mais de :
- Legacy, qu'il chante en duo avec Polina, une chanteuse Russe. 
polina
Polina
Une mélodie sympa (avec un rythme quasi militaire), une jolie voix féminine, et une histoire qui nous est contée....
Eminem signe ici une chanson personnelle, dans laquelle il nous parle de son enfance, de son succès. On perçoit la rage qui l'anime, cette soif de revanche qui ne le quitte pas (et qui le ronge peut être?).



Encore une fois, il démontre qu'il est très bon en duo avec des voix féminines (on se souvient de Stan avec Dido, et de I love the way you lie avec Rihanna). 
Un petit bémol sur ces duos " gagnants ": Asshole qui est un titre (extrait de son nouvel album) relativement sombre, et assez mal instrumentalisé en duo avec Skylar Grey. 


- Ensuite, il y a Headlights, qui est également un duo, cette fois ci avec une voix masculine, celle de Nate Ruess, un chanteur de pop indé. 
Nate Ruess
Les mélanges de genre sur cet album ne sont pas toujours probants, mais cette fois ci, cela fonctionne, est c'est plutôt sympa parce qu'ils sont tous les deux bien dans le tempo, et que leurs voix épousent parfaitement la mélodie.




Mon verdict pour cet album " The Marshall Mathers LP 2 " : " Well done "!

Eminem dans mon Ipod :

- Stan, en duo avec Dido
- When I'm gone : une chanson pour sa fille, Hailie
- Lose yourself : elle me donne la pêche lorsque je fais du sport! 
- Love the way you lie, en duo avec Riri, une collaboration fructueuse. Tellement bancable qu'ils ont remis ça cette année !
----) Il ne me reste plus qu'à ajouter mes nouvelles chansons préférées et quelques autre titres de ce nouvel album!

Et vous, que pensez-vous d'Eminem et de son nouvel opus?

dimanche 22 décembre 2013

Adèle HAENEL, LA révélation du film SUZANNE

Il y a Sara Forestier, alias Suzanne. C'est vrai, elle crève l'écran, difficile de le nier!
Mais il y a également une jeune actrice, Adèle Haenel, 24 ans, qui interprète le rôle de Maria, la sœur de Suzanne.
C'est décidément l'année des Adèle car il me semble qu'Adèle Haenel a un petit quelque chose en plus, et je ne demande qu'à voir toute la mesure de son talent.
En attendant, retour sur son rôle dans Suzanne!


Incarner le personnage de Maria dans Suzanne

Adèle Haenel incarne Maria, la sœur courage, responsable, pétillante, rutilante, aimante presque antithèse de son aînée qui est le véritable trait d'union, la conciliatrice entre une sœur qui enchaîne les problèmes et un père qui les a élevées seul, et qui ne sait plus comment gérer Suzanne. 
Tout tourne autour de Suzanne, non? Suzanne ne lui aurait-elle pas un peu volé sa vie?

Suzanne : Photo Adèle Haenel

On pourrait presque avoir l'impression que le personnage de Maria existe finalement qu'à sa mort. 
Hé bien non, pour moi Adèle Haenel a réussi à se frayer une place à l'écran à côté de Sara Forestier. Ce n'était pas une mince affaire, mais elle l'a fait. 


L’immensité de son amour pour sa sœur (presque irrationnel?) m'a poussée dans mes retranchements. C'est là sa réussite. Elle a su provoquer la réaction du spectateur. 
Au fond il ne s'agit pas que de l'histoire de Suzanne, mais d'une famille entière. Le film n'aurait pas été aussi réussi sans ce trio indissociable

La suite pour Adèle Haenel

On reverra Adèle Haenel, très bientôt, notamment dans l'homme que l'on aimait trop, d'André Téchiné. Une telle collaboration ne peut que s'avérer explosive! 


Si vous avez vu Suzanne, qu'avez-vous pensez du film Suzanne, et en particulier d'Adèle Haenel?

jeudi 19 décembre 2013

A vous de jouer : un piano en libre service dans les gares !

Je suis passée une centaine de fois devant ce piano installé dans le hall d'une des gares de Versailles.


Maintes fois, j'ai vu et entendu des anonymes jouer. 
Certains ne savent pas jouer, et souhaitent juste s'amuser, c'est d'ailleurs parfois assez désagréable!
D'autres reprennent des airs connus. Je me souviens de ce jeune homme qui jouait " avant qu'elle parte " de Sexion d'Assaut. J'avais trouvé cela surprenant, mais sympa!
Et puis, il y a eu ce samedi, le 14 décembre 2013. Je sortais du train, et je l'ai entendu en remontant les escaliers. J'ai été saisie par des notes harmonieuses, limpides, belles. J'ai pu apercevoir l'artiste qui nous faisait cet honneur de jouer aussi joliment, pour nous. C'était un homme d'une trentaine d'années qui battait en rythme le tempo avec ses pieds. C'était beau et émouvant. Je ne suis pas restée très longtemps, mais, à la fin de ce morceau les passagers en attente de train l'ont applaudi. C'était bien mérité. 

Crédit photo : myglobalbordeaux.com

Cela m'a fait un peu réfléchir.
Je me suis dit que l'installation d'un piano dans une gare était une excellente initiative.  
Dans la plupart des cas, on n'y prête pas attention, et puis un jour, on a la chance de faire une belle rencontre musicale qui est étrange, parce qu'elle se déroule non loin d'un quai de gare, avec pour bruit de fond des trains qui circulent, d'annonces sonores à destination des voyageurs, de brouhaha. 
Cela permet de créer une sorte de cohésion et un moment de partage entre des voyageurs qui sont souvent pressés, stressés, parfois agacés.

Pour vous, un exemple de ces talentueux musiciens :



Pour aller plus loin :
- la culture s'invite en gare

Crédit photo : paulinevandermersch.blog.lemonde.fr

mercredi 18 décembre 2013

Le Géant Egoïste

Certes il y a Suzanne, Mandela, Angélique, Belle et Sébastien, mais il y a aussi un film britannique qui se fait bien discret parmi les sorties ciné (imposantes) de cette semaine, et sur lequel je ne peux rester silencieuse : le Géant Égoïste de Clio Barnard.

Synopsis du film :

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Égoïste ?



Mon avis :

La critique a essayé de faire des comparaisons avec les films de Ken Loach, ou des Dardenne. Il y a un peu de tout cela, en effet.
Le film dépeint la vie de gens pauvres qui vivent dans une très grande précarité.
C’est très dur, parce que l’on voit évoluer des enfants, et j’insiste sur ce mot, ce sont des enfants, vivre/entendre/regarder des choses qu’ils ne devraient pas avoir à côtoyer.
Ce sont des gamins livrés à eux même, sur lesquels leurs parents -dépassés par d’autres problèmes (financiers, addictions…)- n’ont plus de prise.
C’est aussi l’histoire d’amitié (très très forte) entre ces deux gamins (cela m’a un peu fait penser aux deux gamins du film Mud). C’est cette amitié qui les aident à voir la vie du bon côté, alors même que tout est gris, voir noir pour eux.


Et puis il y a le géant égoïste. Un homme qui profite sans vergogne de ces deux gamins qui sont débrouillards, et qui essayent de s’en sortir. Un géant, pas si égoïste que ça en fait…


Je salue la réalisation (certains plans ressemblent à de très belles photographies que l'on aimerait pouvoir immortaliser), et surtout le jeu de tous les acteurs, en particulier des deux petits boys (Conner Chapman et Shaun Thomas) qui m’ont fait pleurer.

Si vous avez envie et que vous êtes prêt à voir tout cela, je vous conseille ce film, il y a peu de chance qu’il vous laisse indifférent.

mardi 17 décembre 2013

Je vous emmène sur l'île de Saint-Martin

Saint-Martin n'est pas une île très connue. Elle est située au nord-est des Antilles, à 250km au nord de la Guadeloupe, et à 240km à l'est de Porto Rico.


Il s'agit d'un département original, de 75 000 habitants, divisé en deux parties : 
- une partie française ;
- une partie néerlandaise.


J'ai eu l'occasion d'aller y passer quelques jours.
J'ai trouvé les nuits animées, un large choix des restaurants, et d'offres pour les touristes, notamment des plages aménagées avec bar, transat, musique : 



Au niveau de la nourriture, l'île s'adapte largement aux goûts (occidentaux) des touristes, rien de bien original :

Affichage de photo 2.JPG Affichage de photo 1.JPG

Petit plus, le côté néerlandais bénéficie d'une détaxe, ce qui m'avait permis de faire un shopping très intéressant (notamment, l'achat d'une go pro) à Philipsburg, capitale néerlandaise de Saint-Martin.


Cependant, un gros bémol : l'île a été dénaturée au profit du commerce touristique, et elle est est TROP bétonnée. C'est dommage, car c'est une île vallonnée, verte, et certains paysages sont magnifiques : 

 



 

  

 

Pour aller plus loin (si St Martin vous tente) : que faire à Saint-Martin (source : le routard)
  
Marigot
  • Le marché du matin (le mercredi et le samedi)
  • Le vieux fort Saint-Louis
  • Le musée Sur la trace des Arawaks (retraçant l'histoire de l'île)
  • Plongée sous-marine
Grand-Case
  • Plage de sable fin et plongée sous-marine
Cul-de-Sac « France »
  • Escapade à l'îlet Pinel (plongée de surface)
  • L'anse Marcel
  • L'Orient Bay
Oyster Pond
  • Les îlots sauvages
  • Dawn Beach
Philipsburg (shopping!)
  • Old street
  • Guana Bay Point
  • Plongée sous-marine

lundi 16 décembre 2013

Blackout à New-York en photos, les caprices de l'ouragan Sandy

Il y a un peu plus d’un an, l’ouragan Sandy s’abattait sur le nord-est des Etats-Unis.
Le photographe Christophe Jacrot, spécialiste des phénomènes météorologiques, en a profité pour shooter les rues new-yorkaises privées d’électricité.

Jeux de contrastes entre obscurité et faible luminosité, et quartiers célèbres de New-York baignant dans une étrange atmosphère (" le calme avant la tempête "), font la beauté de ces photographies que j'ai eu l'occasion de découvrir à la Galerie de l'Europe, et que je vous fais partager aujourd'hui :

West Broadway. Crédit photo : Christophe Jacrot.

J'aime cette photo, elle me rappelle les petits vendeurs de Thaïlande. Et cette méthode de vente un peu à la sauvette est en totale contradiction avec une ville aussi urbanisée que New York. Et puis, je ne peux m'empêcher de me demander : mais que fait ce vendeur, isolé et dans le noir ? The salesman. Crédit photo : Christophe Jacrot.
Outre la technique, j'ai eu un petit coup de cœur pour cette photo pour une raison toute simple : l'affiche de la série " Nashville " (en fond, sur un building) , que je suis avec beaucoup d'assiduité! Shine in every shade. Crédit photo : Christophe Jacrot.
Pour aller plus loin :

- Cet article de Pascal Delannoy, publié sur le site de France Info, le 6 décembre 2013.

expositions photo new york paris
Jay Street. Crédit photo : Christophe Jacrot.
Informations pratiques :

New York in Black
Accès libre.
De 10h30 à 13h et de 14h à 19h du mardi au samedi.
Galerie de l’Europe
55, rue de Seine
Paris 6e 
Métro Mabillon ou Saint-Germain-des-Prés

dimanche 15 décembre 2013

Ma toute première murder party à la Pinacothèque!

Il m'en a fallu de la volonté, pour venir à bout de ma toute première murder party! 
Elle se déroulait samedi 14 décembre, à la Pinacothèque.

Le principe est simple : il s'agit d'un cluedo géant. Le but était donc de découvrir le meurtrier!
Trois enquêtes imaginées avec les auteurs des trois nouveaux thrillers de la collection « ArtNoir » nous étaient proposées. 
Chacune de ces enquêtes portait le nom d'un de ces nouveaux thrillers :
- le Silence de Saturne,
- l'Odeur du ciel,  
- le Triomphe de la mort.
J'ai choisi le parcours " le triomphe de la mort ".


Il fallait résoudre l’énigme suivante : une jeune femme accusée de sorcellerie par l'Inquisition est trouvée morte. Qui est l'assassin?

Un petit questionnaire nous a été remis, et top départ!


Il s'agissait de sillonner 3 magnifiques expositions pour débusquer le coupable! 
Les indices avaient été savamment disposés tout au long de ce parcours qui m'a permis de découvrir les œuvres de Goya, de Marten van Cleve, et du peintre chinois Chu Teh-Chun.



J ai passé beaucoup de temps à répondre aux questions sur l’œuvre de Goya, et je me suis aidée de mon Iphone. 
J'ai donc appris énormément sur ce peintre engagé qui a dénoncé l'hypocrisie de la société dans laquelle il a vécu, l'Inquisition et bien d'autres maux.

Les meilleurs enquêteurs gagnaient le coffret exclusif de la Pinacothèque de Paris qui réunissait les trois romans « ArtNoir ». 
Des romans " ArtNoir ", des marque-pages métalliques, des porte-clés étaient également à gagner.
                                                                                                                                        
Au final, je n'ai pas répondu juste à toutes les questions, mais j'ai trouvé le meurtrier, j'ai également identifié la victime et le mobile. 
Je suis donc repartie avec un petit cadeau : 


Je suis super contente de ma soirée, et je referai sans hésiter une murder party!

Pour assister à une murder party, je conseille :
- de s'armer de patience. Si l'évènement est gratuit et organisé dans un cadre tel que la Pinacothèque, la file d'attente peut être longue! 
Ensuite, il faut être persévérant, car il arrive d'avoir envie d'abandonner lorsque les questions sont compliquées, 
- d'avoir un crayon ou un stylo. Cela peut paraître évident mais étant donné que je ne savais pas à quoi m'attendre, et que je savais qu il n'y aurait pas de vestiaire, je suis venue un peu les mains dans les poches, heureusement que j avais un crayon!
- de venir avec des amis : c'est beaucoup plus sympa!

Alors, ça vous tente?!

jeudi 12 décembre 2013

A Touch of Sin : un portrait acerbe de la société chinoise

Sorti ce mercredi, a Touch of Sin ne fait pas partie des blockbusters, mais il  a été particulièrement bien accueilli par la critique. Avant cela, il avait reçu d'élogieuses critiques au festival de Cannes où il était en compétition.



Synopsis du film :

Dahai (qui apparaît sur l'affiche officielle du film), mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l’action.
San’er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiaoyu, hôtesse d’accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d’un riche client.
Xiaohui passe d’un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes.
Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d’une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.

Xiaoyu, victime de violences
Mon avis :

Ce film est très particulier à regarder, et à comprendre, surtout pour quelqu'un qui a l'habitude du cinéma occidental.
Je ne suis pas une professionnelle du cinéma asiatique, mais j'ai eu l'occasion de voir de très beaux films asiatiques, et dès que j'en ai l'occasion, je vais voir des films quelque soit leur nationalité. C'est souvent une véritable belle découverte pour moi.
Je vous avoue qu'avec A touch of Sin, j'ai été très déstabilisée, par tout, et j'ai eu du mal à " entrer " dans le film.
L'intrigue, est parfois difficile à comprendre, car tout est suggéré. Les mots sont rares, au final. 
4 histoires sans lien évident nous sont narrées (j'ai une petite préférence pour l'histoire de Xiaohui). Cela m'a un peu rappelé le film Shokuzhaï dont l'intrigue était également construite autour de 4 histoires, mais cette fois liées. 

San’er, un travailleur migrant fasciné par son arme à feu

Les thèmes choisis sont très forts. 
Il s'agit d'un portrait acerbe (et réaliste?) de la société chinoise. Le film a d'ailleurs été interdit de diffusion en Chine. Il ne pourra être vu en Chine qu'en DVD pirates.
On y découvre : la corruption, la violence, la précarité des travailleurs, un rapport assez particulier (machiste) des hommes vis à vis des femmes.... Certaines scènes sont parfois insoutenables (violence physique et psychologique). 
Je crois donc que ce film est destiné à un public averti : amateur de blockbusters américains, peu attiré par les films d'auteur : passez votre chemin!
 
La bande annonce :


Pour aller plus loin :

A Touch of Sin a fait beaucoup de bruit, cette semaine, dans la presse, quelques pistes de lecture " en vrac " :
- Le Monde : " A touch of Sin : la révolte des laissés-pour-compte chinois " par Franck Nouchi, le 10/12/2013.
- Les Inrocks : " A touch of Sin : un chef-d’œuvre ", par Jean-Baptiste Morain, le 10/12/2013.
- Telerama :  " A touch of Sin, de Jia Zhang Ke, une vraie claque ", par Samuel Douhaire, le 11/12/2013.

Xiaohui, travailleur précaire