lundi 26 mai 2014

I Capuleti e i Montecchi à l'Opéra Bastille

Mardi dernier, j'ai sorti la tête de mes bouquins, fiches (qui expliquent mon absence de ces dernières semaines) pour aller voir I Capuleti e i Montecchi (je traduis, même si c'est facile : Les Capulet et les Montaigu) à l'Opéra Bastille, d'après la musique de Vincenzo Bellini.


L'histoire, je n'ai pas besoin de vous la raconter, vous la connaissez tous!
Petite originalité de cette tragédie lyrique en deux actes  : c'est la querelle (voire guerre) entre les deux familles qui est au cœur de cet opéra, plus que l'histoire d'amour entre Roméo et Juliette, d'où le nom de l'opéra ET Roméo, est interprétée par une femme, la Diva Karine Deshayes.



Ce que je peux vous dire, c'est que c'est un véritable enchantement d'aller à l'Opéra de Paris à chaque fois, parce que les représentations y sont toujours de qualité.


S'agissant de cet opéra, j'en ai eu plein les yeux : les décors et costumes (de Michael Levine), mais surtout l'orchestre, admirablement dirigé par Bruno Campanella, tous les artistes....
Mon coup de cœur va à la Soprano Ekaterina Siurina qui interprète le rôle Juliette. Elle a su rentrer dans un rôle qui n'est pas facile car maintes et maintes fois joué, interprété au cinéma, au théâtre, à la télé, à l'opéra et j'en passe... Je l'ai trouvée bouleversante. Mon cœur s'est serré et les larmes me sont montées aux yeux plus d'une fois pendant ces presque 3 heures de représentation.
Elle a quelque chose dans la voix, et dans sa façon d'interpréter ce rôle qui ne peut vous laisser de marbre.

Je garderai le souvenir d'un opéra rythmé, étincelant et émouvant!





dimanche 25 mai 2014

M'informer, voter, dépouiller : mon engagement en faveur de l'Union Européenne!

Alors que je venais de laisser tomber mon bulletin dans l'urne, la jeune femme qui me faisait face m'a demandé : " Vous ne voulez pas participer au dépouillement, c'est à 20h "?.
J'ai bredouillé (gênée) : "euhh non...". Je suis sortie du bureau de vote. J'ai fait quelques pas. Je me suis dit que c'était stupide, que je n'avais rien de prévu à 20h, j'ai fait demi-tour, et je me suis inscrite pour y participer en me disant que cela pourrait être intéressant!
En effet, ce fut le cas.

Cette soirée qui m'a marquée a été l'occasion, pour moi d'essayer de comprendre pourquoi il y a tant d'indifférence, de haine, de déception à l'égard de l'Union Européenne, et de discuter avec les autres scrutateurs (personnes qui ont procédé au dépouillement) de cette campagne qui fut - selon moi - un échec alors même qu'il y avait matière à débattre.

On a parlé de la campagne pour les Européennes un peu au dernier moment, en toute précipitation, parce que cela venait peut être trop de temps après les élections municipales, parce qu'il s'agit d'une préoccupation secondaire pour la plupart d'entre nous.


Les arguments des politiques étaient inaudibles. J'ai tout de même pris soin de m'informer en lisant la presse , en écoutant la radio...
Je suis déçue de la politique qui est menée en France, mais j'ai essayé de pendre du recul par rapport à nos petites intrigues franco-français, et j'ai quand même été glisser mon bulletin dans l'urne pour 3 raisons :

- parce que je suis une européenne convaincue! Je me sens française, j'aime (trop!!) mon pays, mais je vois également ce que nous apporte l'Europe dans notre vie quotidienne (et dont on ne parle pas assez).
On a beaucoup parlé des chargeurs de portable universels, mais il y a bien plus important!
On a le droit de circuler partout en Europe, d'aller travailler dans 26 pays, même parfois dans la fonction publique d'un autre pays (à l'exception des professions à composante régalienne : police, justice, douanes...), et même d'étudier en Europe grâce au programme Erasmus (je crois qu'il y a toute une génération qui en profite sans bien se rendre compte de cette chance). Il y a également le permis de conduire européen (qui permet de conduire dans les pays de l'UE). C'est un énorme progrès!
On crache aussi beaucoup sur l'euro. Je me rappelle avoir fait des voyages scolaires en Europe, il fallait changer la monnaie (bonjour les commissions), faire des calculs pas possibles, bref c'était compliqué!
Enfin, l'Europe nous a apporté sur le plan politique. Après deux guerres mondiales, la guerre froide, la guerre dans les Balkans... les Européens ont ENFIN fait le choix de vivre pacifiquement. Des institutions veillent au respect de nos droits (ex : la cour de justice de l'Union Européenne). 
Enfin, il y a eu une amélioration de la législation sur la protection de l'environnement (principe pollueur-payeur et principe de précaution), sur le contrôle des produits alimentaires, des jouets pour enfant, et de nombreuses subventions européennes qui permettent de construire des infrastructures dont nous profitons tous les jours, de mettre en place des politiques à l'échelle locale...


- parce que l'on n'est pas fondé à se plaindre des dérives de l'Europe (libéralisme, problèmes d'immigration...) si l'on n'a pas été voté. Et oui, il est plus facile de vilipender l'Europe, et les hommes politiques que d'agir! Pour défendre sa vision de l'Europe, il faut choisir un candidat qui porte un minimum les valeurs que l'on défend. Même si c'est un combat de titan, même si on est parfois déçu, il me semble important de faire un choix, de ne pas laisser aller les choses.
Je veux une Europe plus solidaire, plus proche des préoccupations des citoyens, qui défende les droits de l'homme, qui protège nos spécificités culturelles, qui ne tombe dans un libéralisme non raisonné et sans régulation.

- parce que c'est un acte citoyen, tout simplement. Je préfère aller voter, même blanc, mais aller voter.
Il y a tellement de pays dans lesquels ce droit -qui nous semble anodin- est bafoué, que j'exerce mon droit et mon devoir de citoyenne, une fois de temps en temps!


L'Europe telle qu'elle est aujourd'hui est loin d'être parfaite. Il y a encore d'énormes progrès à faire (sur l'harmonisation des fiscalités, sur la concurrence, sur la politique étrangère...), mais c'est normal. Comment trouver un compromis entre 27 pays qui ont des histoires, des cultures, des intérêts différents?
Cela n'est pas possible, il faut donc faire au mieux, être patients. Nous avancerons petit à petit, nous reculerons, nous ne serons pas forcément satisfaits, mais il faut se rappeler qu'un continent uni vaut davantage qu'un continent divisé.
Nous Européens, avons quand même une identité culturelle commune, des principes à défendre, à prôner, à exporter!

jeudi 3 avril 2014

3 semaines au Royaume de Siam, première étape : BGK!

3 semaines en Thaïlande ne peuvent se résumer en un seul post.... Trop d'émotions, de choses à écrire, et à vous montrer.
Retrouvons-nous pour la première étape de mon périple au Royaume de Siam, à Bangkok.


Nous avons passé les 3 premiers jours de notre road-trip dans la capitale. 
De cette ville, je garderais le souvenir de la circulation anarchique, des arnaques au tuk-tuk, de la pollution, mais également des magnifiques temples, d'une merveilleuse ballade sur les khlongs, et de la découverte de la cuisine Thaï.


Wat Arun est mon temple préféré à BGK. Nous l'avons visité le matin, à un des rares  moments où il n’était pas encore infesté par une horde de touristes.
Wat Arun 

La ballade sur les Khlongs est également une visite à mettre sur sa " to-do list "! Elle permet de découvrir les différents quartiers de Bangkok (centre culturel et historique, quartier d'affaires, quartiers résidentiels), et de se rendre compte des disparités sociales.

# Buildings #Khlongs
# Temples  #Khlongs
# Habitation délabrée #Khlongs

# Jolie habitation #Khlongs
Enfin, c'est à BGK que j'ai découvert la cuisine Thaï. On déguste les meilleurs plats dans des petites échoppes de rue, ou dans les marchés de nuit.

Beaucoup de recettes à base de lait de coco en Thaïlande!
Ce sont des " nems " sucrés à la banane et au chocolat : une tuerie!
Pad Thaï : un classique de la cuisine Thaï : nouilles sautées avec ingrédients

Un de mes meilleurs souvenirs à BGK. Ma marchande préférée de beignets à 800 calories la pièce. Sa fille l’aide le matin, avant d’aller à l’école
.

Mon bilan de BGK :


BGK en soirée, rare moment de quiétude. Photo prise à quelques rues de notre guesthouse

Bangkok, donc.... Choc thermique, choc de culture car je n'avais jamais été en Asie avant ce périple.
Je n'ai pas vraiment aimé Bangkok : trop de monde, la saleté, le bruit infernal de la circulation, les arnaques en tout genre, notamment les tuk-tuk, mais cela reste une étape incontournable d'un séjour en Thaïlande!


mercredi 2 avril 2014

J’ai été volée : je me sens agressée, dépitée, touchée!



J’ai été volée, et je me sens agressée, dépitée, touchée.
C’est quelque chose qui ne passe pas. Pourtant, il ne s’agit que d’un vélo d’une valeur de 250 euros. Rien de grave… Il n’y a « pas mort d’homme », je pourrai en acheter un autre.
Mais voilà, cela n’enlève rien au fait que j’ai été volée, et que je me sens agressée, dépitée, touchée.
Cette sensation aussi étrange fut-elle ne passe pas.


10 ? 15? 20 minutes? Je ne sais plus trop. J’ai perdu la notion du temps.
Juste le temps d’accrocher mon vélo devant Monoprix, de dégoter quelques jolis fruits, de payer.  
Visiblement 10, 15, 20 minutes de trop.
Lorsque je suis revenue, aucune trace de mon vélo. A terre : mon antivol dont le code avait été forcé sans succès, et finalement sectionné. 


J’ai tout de suite compris, et j’ai souhaité porter plainte. Pas parce que je pensais pouvoir le retrouver, ou identifier les auteurs de l’infraction. Je n’ai aucun doute sur le fait que cela n’arrivera pas. Pas pour faire augmenter les statistiques sur la délinquance. Porter plainte parce que c’est mon droit !
Après un peu d’attente, j’ai réalisé que MON vol, était un vol parmi tant d’autres pour les policiers. MON vol, était insignifiant. Je le comprends, et je l’accepte, je préfère qu’une attention particulière soit portée à des victimes de violences sur leur personne, cela me semble normal.
Le policier de service m’a expliqué qu’une rotation d’équipe était en cours, il fallait attendre.
Je n'avais pas envie d'attendre...
J’ai donc décidé de déposer plainte le lendemain, ailleurs. Le gendarme qui m’a reçue a été compatissant. Cela m’a donné du baume au cœur, mais cela n’efface pas le fait que quelqu’un a volé mon vélo chéri, avec lequel je me rendais 3 fois par semaine au travail, avec lequel je me déplaçais depuis que j’ai vendu ma voiture. 


C’est injuste et je suis terriblement en colère et déçue. En colère contre le ou les voleur(s), mais surtout déçue de vivre dans une société dans laquelle on ne peut plus faire confiance, être de bonne foi.
Je suis déçue de vivre dans une société qui me retire ce petit peps que j’avais en entrant dans ce magasin et en décidant d’y rester 10, 15, 20 minutes de trop.

mardi 1 avril 2014

Des photographies qui racontent une histoire....

Mais que font ces hommes le bras tendu vers le ciel, à la tombée de la nuit? Qui sont-ils? Que veulent-ils? D'où viennent-ils?



Ce cliché raconte une histoire.... Celle de migrants africains, téléphones tendus vers le ciel dans l'espoir de capter une dernière fois du réseau, sur une plage de Djibouti.
Il a permis à John Stanmeyer de remporter le World Press Photo 2014, ce prestigieux concours qui récompense chaque année les plus belles photographies de presse.
5 754 photographes venant de 132 pays ont participé à ce concours. Le jury a scruté près de 100 000 photographies à la recherche de perles rares!
Retenons en quelques unes qui méritent également d'être admirées!
 

Typhoon Haiyan, Chris McGrath (general news), 2014, 1st prize stories






Farewell Mandela, Markus Schreiber (observed portraits), 1st prize singles



Transylvalnia - Built on grass, Rena Effendi (Observed portraits), 3rd prize stories


Sledding race from above, Jeff Pachoud (sport features), 1st prize singles


Cougars, Steve Winter (nature), 1st prize stories

 
Bonobos - our unknow cousins, Christian Ziegler (nature), 3rd prize stories


Nul besoin de récits, de mots... On les observe, et on se forge une idée. Ces photos nous emmènent dans des contrées lointaines, elles nous font communier avec la nature, elles nous rappellent de tristes évènements qui ont fait les gros titres de nos quotidiens... Elles nous racontent une histoire.




lundi 31 mars 2014

Soyons fous : découvrons ou redécouvrons " l'art dégénéré "!

L'Art dégénéré est en vogue! Une exposition Degenerate Art: The Attack on Modern Art in Nazi Germany, 1937» lui est actuellement consacrée à la galerie Neue à New-York.

Eternal Wanderers

Pourtant, cet art (l'Art moderne) revient de loin.  Adolf Hitler n'a eu de cesse de tenter de faire taire les artistes de l'avant-garde allemande et de se débarrasser de toutes leurs œuvres qu'il qualifiait de " dégénérées " en faveur un " art " officiel beaucoup plus lisse appelé " l'art héroïque ". 
Au total, ce sont près de 27 000 œuvres qui ont été détruites, vendues, perdues... 

The Angler
Paul Klee, The Angler, 1921

A Group of Artists (The Painters of the Brücke)
Ernst Ludwig Kirchner
Oskar Kokoschka, 1910
Le film " Monuments Men " de George Clooney, inspiré de faits réels raconte l'épopée de spécialistes de l'art infiltrés en territoire ennemi, pour sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Il traduit un intérêt croissant pour cette obscure partie de l'histoire ayant mis à mal l'art.  



Au delà de la rencontre artistique, il me semble que cette exposition organisée à New-York est vectrice d'un message fort.
Il est - indirectement - question de devoir de mémoire, d'un combat contre le totalitarisme qui n'a malheureusement pas disparu et est réapparu sous d'autres formes. C'est surtout un appel en faveur de la liberté des artistes.
Ne l'oublions pas, en 2014, dans certains pays, les artistes ne peuvent malheureusement pas s'exprimer ...
 
The Beserker
Ernst Barlach, The berseker, 1910
Pour aller plus loin :

Degenerate art : the attack on modern art in nazi Germany, 1937
Exposition jusqu'au 30 juin 2014
Neue Galerie New York
Museum for German and Austrian Art
1048 Fifth Avenue
New York, NY 10028

Tel. +1 (212) 628-6200
Fax +1 (212) 628-8824

dimanche 30 mars 2014

R.I.P : n'oublions pas le street-artiste Français, Zoo project

N'oublions pas ses immenses fresques en noir et blanc, ornant les murs d’immeubles de Paris.



 


N'oublions pas ses œuvres engagées.
N'oublions pas ses peintures et ses photos réalisées pendant la révolution tunisienne.

"Je voulais voir une révolution, dit-il pour expliquer son attrait pour la révolution tunisienne ... L'art n'est pas en dehors de la vie."

Alors il atterrit à Tunis, et un peu par hasard, il commença à peindre sur des murs le portrait en pied et grandeur nature des victimes des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
 


Par peur d’être récupéré à des fins politiques, il quitta précipitamment Tunis pour Choucha, un camp de situé à la frontière libyenne.
En immersion pendant un mois dans ce camp, il prit de nombreuses photos, dessina « les visages de la révolution »,  qui furent publiés dans Le Monde Magazine en juin 2011. 


De retour en Europe, il remporta un prix lui permettant de financer un projet artistique, en partenariat avec le réalisateur Antoine Page.
Durant 4 mois, ils  firent 15 539 km à travers l'Europe, jusqu'aux confins de la Sibérie. 
Ils racontèrent ce périple dans leur documentaire : « c’est assez bien d’être fou » qui mêle dessins, et vidéos.



Billal Berrani, alias " Zoo project ",  s’est éteint, à l'âge de 23 ans, à Détroit, aux États-Unis.

Pour aller plus loin :

http://www.zoo-project.com/